Hier, matin dans La Presse, dans sa chronique Courants_verts, le journaliste François Cardinal titrait Kyoto: une autopsie où il mentionne les actions des différents premiers ministres que nous avons eus depuis la naissance du protocole. Une autopsie d'un accord que le Canada ne respectera pas grâce à notre cher$ gouvernement conservateur.
En effet, il faut regarder le cadavre en face. Le protocole de Kyoto au Canada est une farce, un cadavre exquis de politicien. Bien que plusieurs concitoyens de ce pays soient sensibilisés à la cause, tant que les programmes ne seront qu'incitatifs et sans obligation comment penserons-nous pouvoir atteindre des objectifs de réduction des émissions de GES quand il n'y a eu que de la croissance du PIB depuis 10 ans? Notre PIB est basé sur l'augmentation de la grande roue de la consommation. Et pour consommer, il faut produire. Alors comment limiter et surtout réduire nos émissions en dessous de 6% de celle de 1990?
Tous nos dirigeants ont baissé les bras devant l'ampleur de la tâche. Sauf que dans ce type de lutte, on dirait qu'ils regardent tous la situation comme si le défi était d'atteindre un objectif X, comme le fait de gagner une élection. Ils ont le nez collé à une échéance de 4 ans. Ils ne pensent surtout pas que l'une des grandes victoires dans ce type de combat est de faire le chemin qui mène possible vers à la ligne d'arrivée. Et même si les objectifs ne sont pas rencontrés, ne vaut-t-il pas bien tenter de les atteindre que de ne rien faire?
Notre planète est malade, mais si nous ne faisons rien, ce n'est pas elle qui pâtira de nos inactions, mais bien tous nos semblables en raison des sécheresses, des inondations et des pertes de territoires épuisés par une culture intensive. Mais ce que nous devons comprendre c'est que nos "semblables" ne sont pas seulement nos concitoyens d'un pays qui possède une couleur sur une mappemonde, mais qu'il s'agit de l'ensemble de l'humanité. Et dans 100 ans, c'est peut-être l'autopsie de Homo Consumerus qu'il faudra faire pour comprendre le début de notre disparition.
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