2008/02/24

Mettre au vert son budget en prenant connaissance de son empreinte écologique

Parfois pour comprendre nos actions, il faut obtenir un portrait de leurs impacts.

Il existe un outil qui s'appelle l'empreinte écologique. On peut calculer sa propre empreinte écologique. En complétant le questionnaire, j'ai pu remarquer que mon empreinte était de 4,9 hectares comparativement à la moyenne canadienne de 8.8 hectares. Cependant, même mon empreinte écologique n'est pas soutenable pour la planète si tout le monde vivait comme je le fait. Il faudrait 2,7 planètes. Je ne prends pas cela comme un problème inéluctable. Je pense qu'il faut réellement se poser des questions pour encore améliorer mon mode de consommation qui est nuisible pour la planète.

Mon alimentation représente 2.1 hectares, mes transports 0,4 hectares, mon logement 1.1 hectares et finalement mes biens et services 1.2 hectares. Je peux ainsi voir actuellement que j'aurais beaucoup plus d'impact si je modifiait mon mode d'alimentation.

Sur ce site, il me propose également d'agir en me proposant justement des actions spécifiques en réduisant le pourcentage de certaines de mes habitudes dans mon profil alimentation, de transport ou dans mon habitude de vie dans mon logement. En appliquant quelques actions que je ne trouve pas trop contraignantes car cela modifie un peu mon alimentation sans que je devienne complètement végétarienne, en passant par l'ajout de la marche quelques journées par semaine pour me rendre au travail ou en passant par le fait de faire sécher mon linge sur la corde à linge plus souvent, j'arriverai encore à réduire mon empreinte de 0,5 hectares. Pourquoi ne pas essayer? Je n'ai rien à perdre et la planète à tout à gagner.

Aussi, comme société, il faut voir si nos actions individuelles peuvent avoir éventuellement un impact sur l'ensemble de la société. Depuis, l'adoption de la Loi sur le développement durable, il y a eu la création d'un poste de commissaire au développement durable. Le commissaire a pris la peine pour son premier rapport d'évaluer l'empreinte écologique du Québec. Vous pouvez consulter les faits saillants de ce rapport
Je peux me rendre compte que mon empreinte de 4,9 hectares, mais pas si en dessous de l'empreinte calculée pour le Québec qui est de 5,95 hectares. (À noter que selon cette étude, l'empreinte du Canada est évalué à 7,61 hectares et non à 8,8). En fait, ces données nous permettrons de voir l'évolution des décisions gouvernementales et individuelles lors des prochains rapports et voir si notre empreinte collective augmente ou diminue.

Cependant, il faut aussi nous comparer avec les autres pays sur la planète. La WWF a publié son rapport Planète vivante 2006 dans laquelle l'empreinte écologique du Canada est au 4e rang des pays. Il ne s'agit pas d'une belle place au palmarès. Mais on peut voir que l'empreinte de la plus part des pays européens sont inférieurs à la nôtre et que pourtant, ils ont un indice au développement humain aussi élevé que le nôtre. Il utilise donc de façon plus efficiente leur ressources et aussi, ils ont des politiques qui visent à réduire la consommation. Les compteurs d'eau dans leurs pays sont légion, les taxes de type pollueur/payeur pour mettre des déchets au chemin réduise l'ardeur des citoyens et aussi le coût de l'énergie est beaucoup plus élevé que par chez nous les forçant à faire plus volontairement une rationalisation de leur consommation.

En fait, l'empreinte n'est qu'une base de comparaison pour évaluer nos actions. Il faut en tirer chacun profit pour trouver spécifiquement les éléments sur lesquels nous pouvons agir, agir et encore agir. L'immobilisme dans ce domaine n'est pas à mon avis une solution acceptable.

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