2008/04/01

Les vins rouges, blancs et "verts"

Une étude de réalisée par Tyler Colman et Pablo Päster pour l'American Association of Wine Economists s'intitule "Red, White and "Green : The Cost of Carbon in the Global Wine Trade".

L'étude compare les vins entre eux selon l'impact des gaz à effet de serre découlant du transport, de la fabrication des bouteilles, de la production du vin, de la culture des raisins, de la production des tonneaux et finalement de l'usage de la terre pour la culture des raisins.

Tel que l'on pouvait le penser, tous les km de transport ne sont pas semblables et le transport par conteneurs sur un bateau ne produit que 52,1 g Co2/km, tandis que le transport en train est de 200 g Co2/km et celui en camion de 252 g Co2/km. Les vins venant de France sont souvent acheminés en bateau, tandis que ceux de Californie, nous sont livrés plus généralement en camion.

Ainsi selon cette étude, un New-Yorkais peut être étonné qu'entre ces mains, il est davantage "vert" de boire du vin du Bordeaux qui produit 1.8 kilogramme de Co2 avec un long voyage en mer par opposition à un vin de Napa qui produit 2.6 kilogrammes de Co2 en raison d'un long voyage en camion.

En fait, il y aurait une "une ligne verte" aux États-Unis qui passe à travers Columbus, Ohio, et qui permet de comparer l'intensité des émissions de carbone entre un vin qui vient de France et un vin de Californie. En fait, cette ligne verte équilibre les émissions de gaz à effet de serre en prenant en compte que du vin qui vient de France aura une fois qu'il sera déchargé sur un port de la côte est un trajet en camion à accomplir pour se rendre jusqu'au point de vente.

Comme Montréal est très proche de New York et que les vins provenant de France achetés par la SAQ sont sans doute livrés au Port de Montréal, on peut extrapoler ces résultats pour le Québec.

L'étude a également comparé les vins provenant d'Australie et d'Argentine, ainsi que les dimensions des bouteilles provenant de France et d'Autralie.

Voici d'ailleurs un graphique qui illustre la quantité de Co2 émis par une bouteille de 750ml.

Donc, est-ce que les vins français seraient notre meilleur choix environnemental? En fait, il ne faudrait pas oublier qu'en Ontario, il y a plusieurs vignobles qui produisent de très bon vin. Cette étude ne les a pas pris en considération, mais à mon avis, il s'agit du meilleur choix environnemental à faire lorsque vient le temps de choisir un bon vin blanc fait de Vidal ou d'un cépage bien adapté à notre condition plus nordique. Pour les rouges, il faudra à mon avis continuer à choisir les vins européens.

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