2008/03/08

Calculer les impacts de son alimentation

Depuis les dernières années, j'ai passablement modifié mon alimentation d'abord pour améliorer ma santé. Il y a 10 ans, j'ai ainsi commencé à lire les informations nutritionnelles des aliments que j'achetais. De fil en aiguille, j'en suis venu à regarder plus loin dans le processus de production des aliments que je consomme.

Il y a 3 ans, j'ai commencé à recevoir des légumes biologiques d'une ferme membre du réseau d’Agriculture soutenue par la communauté (ASC) et plus précisemment de la Ferme Cadet-Roussel. Je reçois de la ferme des légumes à toutes les semaines en été et à tous les deux semaines en hiver. J'ai commencé également à acheter de la viande de cette ferme ou d'une boucherie biologique tel que Les Fermes Saint-Vincent au Marché Jean-Talon.

Le fait d'avoir des paniers bio nécessite une certaine planification dans nos repas de la semaine, car nous devons consommer les légumes que nous recevons.

Ainsi, nous planifions les repas pour la semaine et nous allons acheter à l'épicerie les aliments qui nous manquent. En fait, nous avons habituellement 5 recettes à prévoir pour les jours de la semaine étant donné que nous cuisinons toujours pour avoir au moins 4 portions pour que nous ayons un lunch pour le lendemain.

Depuis 2 ans, nous planifions au moins une recette de tofu par semaine et il y a habituellement deux repas avec des pâtes dont l'un est végétarien. Ensuite, il y a deux autres repas où nous faisons varier entre du boeuf, du poulet, de l'agneau, du porc, du poisson ou des oeufs.
En modifiant ainsi notre alimentation, nous voulions consommer moins de produits d'origine animale pour réduire notre impact environnemental. Il faut dire que des rapports tel que Cool Farming : Climate Impacts of Agriculture and Mitigation Potential de Greenpeace dresse un portrait peut reluisant des impacts de l'alimentation nord-américaine. Nous ne sommes pas végétariens, mais nous essayons de choisir de la viande qui a moins d'impact pour l'environnement. Par contre, je dois avouer que le coût de la viande biologique est élevé.
Mais comme nous mangeons moins de viande de façon globale, il faudrait que j'analyse les coûts de notre épicerie et que je vous revienne avec une analyse budgétaire pour comparer le tout avec une alimentation plus nord-américaine.

Sur le Net, j'ai trouvé différents sites intéressants pour évaluer les impacts environnementaux de notre alimentation. Il y a un site qui a été monté en fonction du livre "SIX ARGUMENTS FOR A GREENER DIET". Il y a une animation qui illustre la production actuelle de notre nourriture.

En fait, il y a plusieurs outils qui peuvent nous renseigner sur l'impact que notre type d'alimentation a sur l'environnement, dont un tableau pour évaluer notre régime alimentaire.
En fait, l'outil n'est pas très précis, mais donne un indice de l'impact. J'ai entré mon menu et j'ai alors obtenu un résultat de 103 pour ma santé, de -30 pour l'environnement, de -17 pour la santé des animaux pour un résultat global de 56. Il me manquait que 4 points pour avoir un résultat global dans la catégorie "Excellent".

J'ai refait le test en enlevant tout le contenu animal du menu, et j'ai alors un un résultat de 92, et je l'ai refait en indiquant les consommations moyennes que les nord-américains et je suis arrivé au résultat déplorable de -10. Donc, en plus d'avoir une alimentation élevée en matière grasse, ce type d'alimentation qui base principalement les repas sur des protéines animales est dommageable pour l'environnement. Triste constat.

Il y a d'autres outils tel que BILAN CARBONE™ Personnel ou Zerofootprint Toronto. Le premier consiste en un test européen et l'autre est un outil développé par la ville de Toronto. En fait, ces outils sont intéressants non pas pour leur résultat, mais pour les différentes questions qu'ils m'aident à me poser sur ma consommation.

Donc, la première étape est de prendre conscience de ses actes et ensuite d'agir.

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