2008/03/01

Électricité – L’éclairage naturel et électrique

Jeudi dernier, le 28 février 2008, j’ai assisté à une conférence de Marc Fontoynont de l'ENTPE, un expert mondial en matière de développement de techniques de l'éclairage naturel et de l'éclairage électrique à basse consommation d'énergie. Cette conférence était organisée par la Section Québec du Conseil du bâtiment durable.
Un élément intéressant de sa conférence portait sur une étude comparant les coûts de l’éclairage en fonction de différentes techniques d’éclairage naturel ou électrique. L’évaluation prenait en compte le nombre de lumen que pouvait générer la technique, le coût pour son installation, de son entretien et dans le cadre de l’éclairage électrique du remplacement des lampes et de son alimentation électrique, le tout, analyser sur plusieurs années.
Le palmarès était le suivant (à noter qu’il s’agit de mes notes prises durant la conférence et je n’ai pas trouvé sur le net le résultat de cette recherche) :

  1. Les lanterneaux de toiture à 0,46 €.
  2. Les fenêtres murales à 1,42€.
  3. Les fenêtres de toiture à 2,31€.
  4. Les appareils d’éclairage fluorescents standard à 5,28 €.
  5. Les appareils d’éclairage direct/indirect fluorescent à 6,44€.
  6. Les puits tubulaires à 11,94€.
  7. Les puits de lumières à 16,06 €.
  8. Les appareils d’éclairage LED à 16,80 €.
  9. Les appareils d’éclairage incandescent à 22,72 €.
  10. Les appareils LED alimentés par des panneaux PV à 27,93€.
  11. Les fenêtres de second- jour à 43,62 €.

En fait, on peut se rencontre compte que l’éclairage naturel par les lanterneaux de toiture, les fenêtres murales et les fenêtres de toiture est moins coûteux que les différents types d’éclairage électrique. En fait, pour cela il faut un aménagement adéquat avec des aires de plancher assez étroites pour permettre que l’éclairage naturel puisse pénétrer dans les pièces intérieures. Un bon aménagement devrait ainsi prévoir un éclairage naturel de jour et un éclairage électrique la nuit. Pour faciliter un bon éclairage durant la journée, il faut également prévoir des matériaux réfléchissant la lumière sur les parois intérieures, à l’aide d'une peinture ou de finis clairs.

À Montréal, nous avons un avantage d’avoir durant l’année une moyenne d’ensoleillement de 2200 heures par an. Nos hivers sont ensoleillés et la neige permet de réfléchir la lumière permettant de maximiser l'éclairage naturel.
Mais soyons réaliste, nous avons besoin de l’éclairage électrique pour assurer un niveau d’éclairage approprié pour nos activités les soirs et la nuit. Le fluorescent reste l’appareil d’éclairage le plus performant. L’éclairage par LED a même supplanté l’éclairage incandescent et en raison de la baisse du coût de production de ce produit depuis les dernières années, il deviendra de plus en plus abordable dans les années à venir.
Mais, il y a un autre questionnement que nous devons avoir concernant la consommation de l’éclairage, est-ce que nous éclairons trop? Dans plusieurs pays, les normes modifient les stratégies d'éclairage et imposent un nombre de W/m2. Par exemple, en Californie, il faut avec le dépôt des plans pour les permis de construction confirmer le nombre W/m2 d’éclairage. Mais ici au Québec, il n’y a aucune obligation de valider le nombre de W/m2 qui sera implanté dans un projet. Nous pouvons ainsi laisser certain sur-consommer à volonté. Ces normes seraient à revoir, en validant le nombre de lux nécessaire pour les circulations, pour les postes de travail. Est-il nécessaire d’éclairer une pièce à 500 lux quand l’élément nécessaire pour la page que nous lisons et non pour nos déplacement dans l'ensemble de la pièce?

L’éclairage peut représente entre 5 à 10% de l’électricité d’une maison, tandis qu’elle représente de 30 et 40% de la consommation d’électricité dans le secteur tertiaire. Nous pouvons tous agir collectivement pour réduire cette consommation à la maison et au travail.

Certains me demanderont dans quels buts réduire la consommation? Pour éviter de construire d’autres barrages, et surtout pour fournir de l’électricité plus propre à nos provinces et états voisins pour éviter le fonctionnement des centrales thermiques qui sont très polluantes. Naturellement, il faudra que les normes dont je parle s’applique autant à nous qu'à nos voisins.

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